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exécutif
L'agriculture
urbaine possède des implications positives, car celle-ci assure
une nutrition sécuritaire dans les villes, un développement
communautaire, et des avantages environnementaux dans un milieu urbain.
Cependant, les groupes communautaires qui poursuivent l'agriculture
urbaine doivent faire face à beaucoup d'obstacles. Un des plus
importants est la contamination des sols qui empêche des projets
d'agriculture de se développer dans des secteurs urbains. Ceci
s'explique par le fait que la plupart des terrains urbains possèdent
des niveaux de contamination au dessus des normes agricoles. Donc, la
nourriture ne peut pas être cultivée dans ces sols parce
que c'est trop dangereux pour la santé humaine. Des terres inutilisées
et contaminées offrent des possibilités intéressantes
pour l'agriculture urbaine, seulement si la restauration peut se faire
avec succès. Bien que beaucoup de techniques de réhabilitation
de sols existent, elles ne sont pas toujours utiles pour des groupes
communautaires qui souhaitent développer l'agriculture urbaine.
Le but de ce projet est d'évaluer plusieurs techniques physiques
et biologiques de réhabilitation de sols qui pourraient être
utilisées par des groupes communautaires. Nous avons choisi les
critères suivants pour tester si une certaine méthode
peut être efficace: l'accessibilité, le coût, le
temps, l'habileté de réduire les polluants jusqu'aux niveaux
agricoles, et les conséquences environnementales de chaque technique.
Nos questions de recherches sont les suivantes:
- Quelles
sont les étapes initiales que doivent poursuivre des groupes
communautaires avant de commencer la réhabilitation des sols?
- Quelles
sont les techniques qui existent à propos de la restauration
des sites contaminés?
- Quels
sont les avantages et les désavantages de ces techniques pour
les groupes communautaires pratiquant l'agriculture urbaine?
- Que peut-on
conclure en étudiant des projets de réhabilitation qui
ont été déjà développés
par des organisations communautaires pour l'agriculture?
Pour déterminer
les réponses à ces questions, notre équipe de recherche
a consulté des journaux scolaires, et des documents gouvernementaux
du Québec, du Canada, et des États-Unis. Nous avons aussi
interviewé des fonctionnaires académiques, des représentants
de la ville de Montréal, des membre de compagnies de restauration,
et de groupes communautaires.
Nous avons déterminé que les normes à poursuivre
pour cultiver dans des sols urbains existent à plusieurs paliers
de gouvernement, dont le provincial et le fédéral. Les
groupes communautaires devraient faire référence aux plus
rigoureux, car ils sont responsables de la contamination présente
dans la nourriture, cultivée dans leurs jardins. Nous avons aussi
recherché des ressources pour vérifier les utilisations
passées et les polluants d'un certain terrain. De plus, il existe
des subventions, par exemple Revi-Sols au Québec, et le programme
" Brownfields Partnership Action Agenda " aux États-Unis,
qui pourront être utiles pour les organisations qui souhaitent
développer un jardin communautaire.
À propos, de la réhabilitation des sols, quatre méthodes
physiques ont été évaluées: l'excavation,
les géotextiles, le lavage de sol et l'extraction des vapeurs
du sol. De ces méthodes, l'excavation a été déterminée
la meilleure option utile pour des groupes communautaires, parce qu'elle
assure l'absence complète de polluants en très peu de
temps. Les autres méthodes ont été considérées
trop techniques et coûteuses pour être utilisées
par des groupes communautaires et de plus, causaient des effets néfastes
sur l'environnement. À propos des techniques de restauration
biologiques (réhabilitation microbienne, phytoréhabilitation,
la réhabilitation fongique, et le compost), la réhabilitation
microbienne a été choisie comme étant la plus efficace
pour des groupes communautaires, car celle-ci n'est pas très
coûteuse et possède le potentiel de réduire les
niveaux de contamination respectifs aux normes agricoles dans une période
de temps relativement courte. D'autres techniques étaient moins
accessibles, prenaient plus de temps par décontaminer le sol,
et leur degré d'efficacité à réduire les
niveaux de contamination aux normes agricoles variait. Il est important
de noter que ces conclusions sont générales et chaque
cas de terrain contaminé est spécifique. Le choix de la
méthode de réhabilitation utilisée doit être
basé sur le niveau et le type des polluants présent dans
le sol, ainsi que sur les propriétés de celui-ci. De plus,
des organisations communautaires doivent choisir une technique qui leur
sera convenable en termes de coût et du temps qu'il faudra pour
décontaminer le sol jusqu'aux niveaux agricoles.
En conclusion, la
recherche sur les techniques de réhabilitation des sols urbains
contaminés ayant pour but l'agriculture commence à se
développer, et les techniques qui ne sont pas très efficace
aujourd'hui pourront probablement être perfectionnées dans
l'avenir.
©
2002 McGill School
of Environment
McGill University
3534 University, Montreal, Quebec, Canada H3A 2A7 |